Elle a perdu le contrôle


Triptyque de théâtre physique et multimédia
Création 2026 – 2028

Photo © Nicole Pschetz et Joseph Jaouen

Où sommes-nous vraiment en sécurité ? Quelle est aujourd’hui la différence entre le privé et le public quand nous ouvrons nos portes et partageons nos vies avec nos outils numériques ? Quel serait le futur désirable pour nos usages de ces techniques ?

Dans ce thriller individuel et collectif nous proposons la mise en scène du concept de société de contrôle où le sentiment de sécurité est intimement lié à la surveillance. Nous travaillerons sur la porosité entre le réel et la fiction en construisant un triptyque multimédia théâtralisé qui articulera spectacle vivant et narration audiovisuelle.

Chaque partie de ce projet sera développé pour être jouée à la fois indépendamment ou en parcours. Les spectateurs seront invités à découvrir chaque point de vue de l’histoire à travers trois propositions: une expérience sonore binaurale, une salle de spectacle, et un espace collectif non dédié.

Ce projet se veut à la lisière des arts forains, de l’art vidéo et de la fiction radiophonique. Elle recherchera l’émerveillement et la magie originelle du son et de l’image en mouvement, en mélangeant dispositifs traditionnels (et obsolètes) et des technologies sonores de pointe. Nous jouerons avec la présence et l’absence, le sentiment de sécurité et l’imprévisible. Il s’agira d’une forme hybride innovante où chacun aura un rôle de témoin ou de regard actif.

PARTIE I – L’Expérience Binaurale

Un appel. Une femme en détresse. Un opérateur de vidéosurveillance pris entre deux feux.

Dans cette première partie du triptyque, nous rencontrerons l’hôtesse Sybille: un personnage surréaliste qui tient de la poupée cassée et de la voyante. Elle qui peut tout entendre et tout voir nous invitera à plonger dans une histoire où la surveillance est le catalyseur de relations humaines distordues. Nous serons les témoins d’un triangle de dépendance et de domination qui aura pour toile de fond une maison vide. Cet espace, rempli de caméras installées pour garantir sa sécurité contre les intrus, sera visité quotidiennement par une femme aux habitudes étranges. Un opérateur de vidéosurveillance se trouvera piégé dans son propre besoin de connexion et mettra en question la sureté et la neutralité des dispositifs qui observent et enregistrent notre intimité. Nous jouerons avec la méfiance du spectateur envers les outils numériques qui l’entourent. On se demandera : Qui a le contrôle ? Ou qui contrôle qui ?

Dramaturgie, mise en scène, réalisation, costumes, jeu – Nicole Pschetz

Création sonore et musicale, création digitale, robotique, jeu – Joseph Jaouen

Voix off et jeu – en cours

Avec le soutien d’Anis Gras, le Lieu de l’autre et Festival MIM (Montpellier).